Tribulations d'une réorientation — business coach — n°3

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L’entrepreneuriat, j’avais dit jamais!

Issue d’une famille d’entrepreneurs, de l’extérieur on peut se dire que c’était une évidence pour moi de me lancer. Mais bien au contraire, je m’étais toujours dit jamais…

J’ai trop vu mon père travailler jour et nuit, faire des insomnies, être appelé en pleine nuit.

Les fois où il rentrait diner avec nous, il était présent physiquement mais pas mentalement, toujours happé par ses problématiques professionnelles. 

Il annulait ses vacances, allait travailler le week end, rentrait avec des cernes de trois pieds de longs et une valise pleine de soucis. 

C’est sûr que c’était une époque sans téléphone et ordinateurs portables, et que le temps de travail n’était pas aussi flexible qu’il peut l’être aujourd’hui. 

Il est certain que je le vois a travers un filtre qui m’est propre.

C’était mon ressenti qui s’est peut être noirci avec les années, mais je me suis vraiment construite avec cette idée que l’entrepreunariat c’était d’être enchaîné aux soucis, de subir une situation qui dégénère. D’une certaine façon, je pensais que c’était une entrave a la liberté, et à ma capacité de bouger, voyager et découvrir. 

Je voulais être présente pour mon couple, pour ma famille, et cela me semblait complètement incompatible d’être entrepreneur en même temps. 

J’ai donc toujours écarté l’idée de créer ma boite.

J’ai préféré la « voie royale » des grandes entreprises, du salaire assuré tous les mois, des avantages du comité d’entreprise, de 8 semaines de vacances par an, des augmentations annuelles, des promotions régulières. J’ai vraiment adoré l’emulation collective, les amitiés profondes que j’ai tissé, les projets très variés sur lesquels j’ai travaillé, la diversité des profils que j’ai rencontré, le travail interculturel, les voyages professionnels si enrichissants, et la liste est encore longue. 

Et puis, voilàtipas qu’un désir enfoui depuis quelques années s’affirme et après quelques tentatives de mon mental de le museler, je l’ai laisser vivre et voir le jour.

Je suis coach, et j’aime tellement mon métier que toutes mes croyances, réticences, peurs et angoisses au sujet de l’entrepreunariat sont passées à l’arrière plan. 

Ce désir est tellement puissant qu’il surpasse tout. 

Je ne vais pas me mentir, les peurs les incertitudes et les remises en question font bien partie de ma vie, mais elles ont clairement une autre saveur pour moi: plus excitantes et plus douces pour l’instant, et ces saveurs vont certainement évoluer et j’adore cette idée. 

Alors j’avoue, que j’ai choisi d’entreprendre au sein d’une coopérative d’entrepreuneurs histoire d’être encore un peu chouchoutée et pour ne pas a avoir à gérer les aspects «techniques » comme la facturation, le juridique et de me focaliser sur ce que j’aime faire. 

L’antilogie « il ne faut jamais dire jamais » trouve tout son sens pour moi ici ! 

Aurore